Une affaire de violence conjugale est toujours difficile à défendre, mais dans certains cas, comme ici pour ce litige opposant Mme DMB et M. TM, habitants à Fontenay aux Roses dans le 92, l'importance d'obtenir une ordonnance de protection le plus rapidement possible est capitale pour tout avocat impliqué comme je le suis.
Les conjoints se sont mis en couple concubin en 2018. Monsieur avait déjà des enfants de précédentes relations, mais seul son fils de 9 ans a emménagé avec eux.
Dès le début de la relation, le concubin a eu des comportements parfois agressifs vis à vis de la plaignante, sans pour autant aller jusqu'à la violence physique.
Cette dernière aurait commencé peu avant que madame ne tombe enceinte, et s'est développée au fur et à mesure du temps, jusqu'à atteindre des seuils importants entre 2020 et 2022, malgré des épisodes de calme et d'affection partagée. (NDLR: confère mon article sur le fonctionnement au sein du couple de la violence conjugale).
Craignant pour sa sécurité, mais également pour celle de sa fille F. et aussi pour celle du fils de monsieur, et après avoir déposé main courante, Madame a porté plainte pour violence conjugale et demandé une ordonnance de protection.
La grande majorité des hommes violents nie avec force la réalité des faits. Ainsi, c'est uniquement ou en tout cas dans la plupart des cas, l'accumulation de preuves et témoignages, qui permet d'obtenir d'une part la validation de la réalité des faits, et d'autre part le prononcé d'une ordonnance de protection visant à empêcher qu'ils ne se reproduisent.
Dans cette affaire, nous avons pu lister avec notre cliente toute une série d'éléments de preuve, et solliciter auprès de ses relations d'éventuels témoignages visant à justifier le motif de violence conjugale.
Mon rôle d'avocat ici a été entre autres, au delà de l'écoute et de l'empathie indispensables au traitement d'une affaire de violence conjugale de ce type, de déterminer avec précision quelles étaient les preuves valables, de guider ma cliente dans leur collecte, de les classer et ordonner de manière à leur conférer la force requise.
Grâce au faisceau d'informations transmises ci dessous, le juge a pu prendre en compte de manière réaliste l'état des lieux, et se décider en conscience sur la base:
- Des échanges SMS entre les conjoints et entre la plaignante, et ses relations proches, sur toute la durée de la relation de couple
- Des échanges de textes et photos via la messagerie Whatsapp du couple
- Des photos des contusions, à plusieurs reprises et sur la durée, sur le corps de madame DMB
- De la main courante déposée fin 2019
- De plusieurs témoignages écrits de relations du couple, à même d'établir de l'extérieur l'existence d'une relation conflictuelle et d'un comportement agressif de monsieur envers sa conjointe.
A notre grande satisfaction, le juge a donné suite favorable à l'ensemble des requêtes que j'ai effectuées en tant qu'avocate spécialiste de la violence conjugale, au nom de ma cliente.
Nous avons donc obtenu, après avoir pu prouver la réalité des violences conjugales, de natures psychologiques et physiques, les mesures ci-dessous.
Il s'avère dans cette affaire que mon action d'avocat a été couronnée de succès, et je suis fière de ce type de décision qui justifie mon investissement régulier contre les violences sexistes et conjugales faites aux femmes.
Sur Paris et partout en France, n'hésitez pas à faire appel à mes services d'avocat pour obtenir une ordonnance de protection, comme l'a fait avec succès Mme DMB.